L’article de la semaine prochaine est déjà rédigé, et il est fort long, pardon d’avance ! Cette semaine, bornons-nous à signaler une parution extraordinaire : la traduction par Marie Darrieussecq de A Room of One’s Own de Virginia Woolf. Tout ce qu’elle y écrivait en 1929 est encore aujourd’hui terriblement vrai.
Il s’agit d’une conférence demandée par l’université de Cambridge au sujet de la place des femmes dans la littérature. Pour V. Woolf, les femmes écrivent moins que les hommes parce qu’elles n’ont pas les moyens financiers, les rentes nécessaires pour se dégager le temps libre nécessaire et « un lieu à soi » où elles ne soient pas dérangées. Pour écrire Orgueil et préjugés (1813), Jane Austen n’avait qu’un salon commun, et lorsqu’elle était dérangée par des visiteurs ou de la famille, elle devait cacher le manuscrit de son chef-d’œuvre sous des buvards (p. 109).
« La liberté intellectuelle dépend des choses matérielles […]. Et les femmes ont toujours été pauvres, pas seulement depuis deux cents ans, mais depuis la nuit des temps. » (p. 163). Un Lieu à soi est un appel fort, juste, nuancé, documenté, pour la venue des femmes à l’écriture. Sa lecture a inspiré la création de ce blog.
Une autre lecture : trainsurtrainghv
Je n’ai toujours pas lu ce livre, honte à moi! Il faut que je le mette dans mon agenda. Les personnes que je connais qui l’ont lu en sont ressortis enchantés!
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Le plus remarquable peut-être c’est l’ironie calme et intelligente dont elle use dans son état des lieux de la domination masculine!
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Je n’avais jamais lu cette auteur et je viens tout juste de finir cette ouvrage. J’ai vraiment trouvé cet ouvrage magnifiquement écrit, peut-être d’une manière habituelle pour un essai mais cela n’enlève pas la force des propos de Virginia Woolf qui a tout de même réussi à me transporter dans sa réflexion. Je garde encore en tête l’histoire de la soeur de Shakespeare qu’elle a inventé mais qui est très juste.
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N’est-ce pas ? Elle propose des expériences de pensée qui sont la seule véritable contribution que puissent donner les écrivain-e-s à un débat de société…
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