« Une lettre d’une femme à une femme, pour lui dire l’inquiétude que j’éprouve » : ainsi Michèle Lesbre qualifie-t-elle cette courte biographie romancée de Marion du Faouët (1717-1755, on prononce le -t).
On voit Marion, paysanne du siècle des Lumières, former un groupe de truands, terroriser les puissants, voler aux riches, donner aux pauvres, se marier de la main gauche… et finalement être pendue, à Quimper, sur la place Saint-Corentin où les touristes, oublieux de l’Histoire, jouent désormais à Pokémon Go (j’en faisais partie moi-même l’été dernier).
Le texte est d’une simplicité extrême. L’héroïne, Marion du Faouët, incarne à merveille l’esprit d’insoumission qu’on attribue habituellement à la Bretagne. Michèle Lesbre puise ses points de comparaison dans la littérature et le cinéma pour enfants : Robin des bois, La Petite sirène, Bécassine (bretonne elle aussi), Les trois brigands de Tomi Ungerer. La romance entre Marion et son concubin est aussi fleur bleue qu’on peut l’imaginer.
On pourrait donc lire cette idéalisation des réalités du XVIIIème siècle comme la construction d’un refuge narratif rassurant, face aux traumatismes post-modernes que Michèle Lesbre partage, confie à Marion du Faouët : la seconde guerre mondiale, la crise écologique, et même l’attentat de Nice.
Ailleurs :
L’avis de Mathieu pour Le Quai des Brumes,
Celui du Petit Carré Jaune, que je cite quelquefois,
La présentation du livre par Michèle Lesbre à la librairie Mollat,
Noter enfin que Michèle Lesbre sera à Toulouse le 14 mars, à la librairie Ombres Blanches.
Merci pour cette découverte, ça me donne très envie de le lire 🙂
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C’est un livre très court ! Mais du coup le prix par mot est assez élevé…
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Aha, mince. Je verrai bien plus tard alors 😀
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Fan absolue de cette autrice depuis « Un lac immense et blanc » 🙂
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C’était aussi chez ces éditions Sabine Wespieser d’ailleurs!
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